Lors d’un entretien avec EurActiv Grèce, l’eurodéputée Syriza Sofia Sakorafa a indiqué que la Grèce rejoignait les 138 pays favorables à la reconnaissance de l’Autorité palestinienne comme État, et souligné que des dizaines de parlements nationaux avaient déjà franchi le cap.
Au sein de l’UE, des votes non-contraignants ont eu lieu dans les parlements français, britannique, irlandais et espagnol. En Octobre 2014, la Suède devenue le premier pays de l’UE à reconnaître officiellement l’État Palestinien.
« Le gouvernement grec s’est engagé à reconnaître l’État de Palestine [...] et devrait concrétiser cet engagement dans un avenir proche. Dès que le gouvernement aura un moment pour souffler », souligne Sofia Sakorafa, en référence aux négociations difficiles entre Athènes et les institutions de la « Troïka » sur le futur du pays, embourbé dans une crise de financement.
En décembre dernier, le Parlement européen a adopté une résolution non-contraignante appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.
La première proposition de résolution, formulée avec prudence et avancée par le S&D, l’ALDE et les Verts, appelait à « la reconnaissance de l’État palestinien et d’une solution à deux États » et estimait que « ces deux mesures vont de pair avec les négociations de paix, qui doivent progresser ».
Les Grecs indépendants moins convaincus
La reconnaissance de la Palestine par Syriza opposera sans doute le parti majoritaire avec son partenaire de coalition, le parti de droite des Grecs indépendants.
En effet, Panos Kammenos, ministre de la Défense et chef de file des Grecs indépendants, s’est récemment déclaré favorable à la poursuite de la coopération avec Tel Aviv en ce qui concerne la défense, ainsi qu’une coopération trilatérale avec Chypre et Israël.
« Nous continuerons la coopération, tant sur le plan politique que militaire », a déclaré le ministre en février, après une rencontre avec l’ambassadeur israélien à Athènes.